lundi 24 mai 2010

VINGT

Ca commence comme dans un vieux conte pour les enfants. J'avance dans un long couloir très lumineux ; au fond : un point noir. A mesure que j'en approche, je distingue ce qui s'y trouve. Il y a une porte ouverte sur un autre couloir et un escalier qui grimpe sur la gauche en faisant un coude. Le couloir qui prolonge l'entrée est noir mais une lumière éclatante provient de l'étage où mène l'escalier. La lumière est si forte que je ne parviens même pas à distinguer quoi que ce soit de l'escalier au delà des quelques premières marches. Je grimpe les marches, une à une, lentement. L'appréhension me force à regarder alternativement en haut et en bas. 

Je quitte la lumière pour la lumière mais celle qui m'attends est tellement aveuglante que je cherche à tâtons pour être sur de ne pas mettre un pied dans le vide. Cela fait un moment que je monte ainsi une marche après l'autre quand soudain, les marches cessent, l'escalier cesse de monter. Je semble être parvenu à un pallier. L'escalier grimpait en colimaçon et le couloir qui le prolonge tourne également sur lui même. Malgré tous mes efforts mon esprit ne parviens pas à imaginer la géométrie de l'ensemble. Je fini par me voir dans un dessin de Escher. Puis je bute dans quelque chose qui s'avère être une paire de jambe. Je relève la tête pour voir un homme endormi, adossé à un siège, du type de ceux qu'on voit dans les trains.
Il dort, ne semblant nullement dérangé dans son sommeil par la lumière qui est toujours aussi aveuglante. Je contourne l'obstacle que forment ses jambes et me retrouve à avancer à reculons dans le couloir, si bien que je tombe à la renverse en arrière, trébuchant sur un autre homme, endormi lui aussi, assis par terre, ses jambes allongées sur le sol. Ma chute ne le réveille pas. Il a l'air comme assommé par toute cette lumière. Moi même je sens que le sommeil me gagne. Je me relève péniblement, me tenant aux parois pour m'aider à me maintenir debout. Je reprends ma progression le long du couloir qui tourne de plus en plus serré. Je finis par arriver à une sorte de minuscule pièce circulaire baignée de rouge. Le plafond est bas et le sol est recouvert d'une épaisse paillasse couverte de velours d'un rouge qui éclabousse toute la pièce, atomisé par la lumière.
Je me réveille sur Son lit à Elle vers 15H quand, par le grand vasistas, le soleil inonde cet endroit de la chambre tous les après midi.

****
Dessins :
  1. Nantes
  2. Nantes
  3. Barcelone
  4. Barcelone

****

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire