vendredi 1 avril 2011

DEUXCENTCINQ


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Ils ont passé un week-end incroyable. Tout est arrivé alors qu'ils étaient entourés de tous leurs amis, dans cette maison de vacances sur la côte Atlantique ; au milieu de la fête et de la joie d'être ensemble ils ont réussi à aménager un petit espace/temps pour devenir un. Ça a été tellement fugace, entre un énième bar et l'entrée d'une boite de nuit, une courte marche le long d'une plage, la nuit, le bruit des vagues et deux mains qui se frôlent et finissent par se prendre.
Elle ne rêve plus que de cet instant qui s'est prolongé un peu plus tard dans la nuit, chaste, doux, accompagné des promesses les plus folles, assis sur un trottoir pour échapper un instant au tumulte des amitiés enivrées. Elle se réfugie dans les recoins les plus éloignés de sa ville, pédalant le sourire figé sur le visage, cherchant un coin où s'isoler, se sentir totalement seule et au grand air. Elle étouffe sitôt qu'elle passe près d'un mur, d'un autre être humain.
Lui garde en permanence, autour du cou, ce gilet qu'elle a laissé avec son odeur imprégnée dedans. Il a bien essayé de l'enfiler mais il est trop petit. Il enfouit de temps en temps son visage au creux du vêtement et inspire comme si c'était l'air du large ou celui des sommets. Il est ivre. Son visage à elle s'interpose entre le monde et lui. Il entend sa voix, sent la douceur de ses doigts fins, l'électricité lorsqu'ils ont touché les siens pour la première fois. Ce simple contact, anodin, deux mains qui se touchent. Comment a-t-il pu produire une telle décharge ? 
Il cherche la réponse dans le ciel, n'y trouve rien d'autre que son visage. Son visage et l'avenir qu'ils se sont promis...

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Bon an, mal an, on dirait qu'ils s'en sortent pas si mal vu d'aujourd'hui...

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B.O.S.T. :
Dessins :
  1. Toulouse
  2. Toulouse
  3. Toulouse
  4. Toulouse

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