mercredi 5 janvier 2011

CENTSOIXANTEDEUX


****

J'étais plein d'ambition en me couchant, plein d'ambitions pour le lendemain. C'est rare pour moi qui ne planifie rien plus d'une dizaine de minutes à l'avance, à part les programmes à la télévision. D'abord, je voulais me lever tôt. Mais déjà ça, ça a été raté parce que quand je me suis levé, le soleil était déjà bien haut pour un mois de mars.
Mais pour une fois, je ne me suis pas laissé abattre, je me suis quand même habillé et je suis descendu. Mon idée première c'était prendre mon vélo et aller à la gare avec, pour changer. J'étais plein d'ambitions toutes neuves. Mais arrivé en bas de mon immeuble j'ai vu deux mecs en train de me le tirer, mon vélo. Y en avait un, un balèze qui le tenait par le guidon et un autre, petit mais le genre sec qui s'énervait sur l'antivol avec une grosse pince coupante. J'ai eu tellement les foies que j'ai failli leur lancer les clés, de mon antivol.
Mais même là, j'étais vraiment tellement plein de bonne ambition nouvelle que je suis allé quand même à la gare, à pied. Et j'ai pris le train, tout seul. Pour aller voir la mer, me baigner, tout ça comme j'avais prévu la veille. Mais bon quand je suis arrivé, vu que j'avais un peu de retard sur mon ambition, la mer était partie. Mais c'est pas ça le plus triste finalement. Parce que j'ai quand même eu l'ambition de rentrer chez moi.
Mais je suis rentré tout seul. Alors qu'au départ j'avais rendez vous avec quelqu'un au bord de la mer, quelqu'un avec qui j'avais vraiment l'ambition de rentrer.

****
B.O.S.T. :
Dessins :
  1. Toulouse
  2. Toulouse
  3. Toulouse
  4. Toulouse


****

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire