samedi 27 novembre 2010

CENTCINQUANTENEUF


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J'envie follement ceux qui sont partis. Comme j'envie les passionnés pour qui tout est si simple. Ceux qui partent, sans plus aucune attache ou au contraire le sac à dos plein d'adresses où aller en avant et où écrire en arrière. Tenter une autre vie, ailleurs, très loin, ou juste à côté. Mentir pourquoi pas, dire qu'on est là et être ailleurs. Changer.
Je ne rêve plus aujourd'hui en regardant partir les trains ou en suivant les traînées laissées par les réacteurs des long-courriers dans le ciel. Je regarde et continue de trouver ça fou, incroyable, comme un vieux qui serait né sans l'invention de la roue. Mais je ne m'imagine plus jamais dedans.
Pourtant j'envie toujours ceux qui ont fait le choix de partir, partir seul. Et ça, je l'imagine encore parfois. Recommencer quelque chose, autre chose, une vie complètement différente, pas forcément plus passionnante mais juste différente. D'autres visages, d'autres endroits, d'autres métiers, d'autres langues...
C'est probablement pour éviter de trop bouger qu'on a inventé les livres.

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B.O.S.T. :
Dessins :
  1. Bordeaux
  2. Paris
  3. Paris
  4. Toulouse


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