mardi 3 mai 2011

DEUXCENTSEPT


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Ils ont passé quelques mois séparés par un océan et quelques heures de décalage horaire. Quelques mois connectés en différé par des lignes de code, de la fibre optique et des signaux satellite. Il rentre aujourd'hui. Il rêvait de rentrer en stratosphère à vitesse supersonique et trouve le long courrier qui le ramène pachydermique. Les files d'attente devant les bagages qui défilent, au passage des douanes, devant les files de taxi le font bouillir.
Les marches qui le mènent à son appartement au sixième étage du vieil immeuble qu'il habite dans le nord de Paris lui font regretter les ascenseurs new yorkais. Il y jette ses bagages et ressort aussitôt. Pas question d'attendre encore. Il récupère son vélo et se rue chez elle.
Il grille tous les feux, qu'ils soient verts, oranges ou rouges. Les klaxons qui le harcèlent lui rappellent les grandes avenues américaines mais les boulevards ont bel et bien l'air parisiens, bouchés, lents, interminables même.
Il arrive finalement chez elle, grimpe quatre à huit et huit à seize les marches du grand escalier couvert d'un épais tapis rouge et vert du majestueux immeuble haussmannien où elle occupe presque un étage à elle toute seule. J'espère qu'elle est chez elle.

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B.O.S.T. :
Dessins :
  1. ?
  2. ?
  3. ?
  4. ?

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