jeudi 19 janvier 2017

DEUXCENTTRENTE

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Les dessins dans la boîte aux lettres aujourd'hui :

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Quelque chose qui l'avait toujours énervé, depuis qu'il avait commencé à s'intéresser aux filles, c'est qu'elles puissent s'intéresser à certains garçons, que les filles qui l'intéressaient puissent s'intéresser à certains garçons, ces certains n'étant pas lui-même, attendu qu'il se jugeait, comme il se doit, plus intéressant que n'importe qui d'autre. À force de n'intéresser aucune des jeunes filles auxquelles il s'intéressait, il finit par ne plus se consacrer qu'aux études, choisit la psychologie, la sociologie et l'éthologie et pour sujet principal de sa thèse, il travailla sur la séduction.
D'abord parce qu'il espérait secrètement découvrir comment reprendre l'ascendant sur tous ces gens qui fascinaient les femmes qu'il convoitait. Il était bien obligé d'en convoiter plusieurs pour espérer en fasciner une seule n'est-ce pas, ne le jugeons pas trop vite. Ensuite parce que sa curiosité scientifique le poussait à chercher pourquoi. Ou plutôt comment ? Comment la femelle de l'espèce déterminait-elle son intérêt ?
Darwin avant lui avait buté sur le paon. Cet animal absurde représentait un défi pour sa théorie qu'elle ne parvint jamais à réellement assimiler. S'il resta comme le cauchemar de son auteur et finalement l'exception qui confirme toute règle, il était tout désigné pour servir de modèle pour notre aspirant séducteur. Une bestiole qui avait tellement besoin de séduire qu'elle doive le faire au détriment de sa propre survie.
Il tira de ses observations sur cet animal inutile une théorie à laquelle, en contradiction avec l'esprit de Darwin et de sa théorie, il donna son propre nom. Ce qui explique pourquoi plus personne ne s'en souvient.

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En musique :
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Dessins :
  1. Toulouse
  2. Toulouse
  3. Toulouse
  4. Toulouse
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