mardi 7 septembre 2010

CENTSIX


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C'est l'histoire de trois amis qui décident de partir dans le désert pour trouver quelque chose. On ne saura pas quoi si ce n'est que la quête semble plus ou moins spirituelle ; mais comme tout ce qui touche au spirituel, il y a de grandes et singulières différences entre ce que va trouver chacun de ces trois amis. A ce moment de leur périple, il n'en reste qu'un. Qu'est-il arrivé aux deux autres ? Le troisième n'en a cure, obnubilé qu'il est par ce qu'il vient de découvrir : une forteresse, plantée là, au milieu du désert où il marche depuis plus d'une dizaine de jours, dormant à la belle étoile, rationnant l'eau qui lui reste, mangeant de la viande séchée et des fruits en boites, pleurant de voir ses rations diminuer, de sentir ses pieds tripler de volume dans ses chaussures qui deviennent un peu plus lourdes à mesure que son sac s'allège.
Il craint le mirage, se souvient de Tintin, des Dupontd... mais d'approcher le réconforte, la forteresse est là, majestueuse, orientale avec ses longues tours effilées et ses créneaux ouvragés, fraîche avec ces palmiers dont la cime dépasse des murs d'enceinte. Il frappe au lourd portail qui en ferme l'entrée et qui s'ouvre sur une agitation inattendue. S'il craignait le mirage, l'hallucination tintinienne, en approchant la forteresse, il a maintenant l'impression d'être en plein délire. Comme il reste planté là, le garde qui a ouvert le portail le prend par le bras et l'entraîne à l'intérieur pour pouvoir refermer. Notre marcheur se laisse tirer, hagard, mais ne fait pas un pas supplémentaire et reprend sa pose sylvestre.
Puis, comme hypnotisé, il se laisse guider par les rues de la citadelle. On l'emmène aux bains, il boit, on le frotte, on le lave, on le parfume, on lui met des vêtements propres, frais, puis on le porte dans une grande chambre aux volets clos et on le dépose sur un lit dans lequel sa torpeur se transforme en sommeil. Il dort et finit par oublier dans ses rêves le cauchemar qu'ont été les journées précédentes, sa dispute avec ses deux amis qui voulaient rebrousser chemin, la perte de sa boussole et de sa carte, l'amenuisement de ses réserves, les nuits glaciales encerclé par la peur. Là, entre les draps blancs de ce grand lit il rêve de vacances avec ses amis, sans disputes, avec les rires auxquels il est habitué.
Quand il se réveille, cela fait longtemps que tout le monde est debout dans le camping où il passe ses vacances avec ses deux meilleurs amis.


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Musique :
  • Piers Faccini - If I

Dessins :
  1. Inconnu
  2. Inconnu
  3. Inconnu
  4. Inconnu



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